"J’entends le désarroi des croyants, privés de rassemblements et de célébrations qui ne sont pas seulement une expression de leur appartenance religieuse, mais une des sources vivantes de leur foi. Ils ont dû renoncer à beaucoup de ces rites qui marquent les grands moments de la vie – et je pense aux moments de fête autant que de deuil", a a déclaré Édouard Philippe en présentant le plan de déconfinement au Sénat. Le Premier ministre a reconnu que l'équation était compliquée pour rendre possible ces cérémonies et offices dans les églises, dans les synagogues, dans les mosquées ou dans les temples.
Un calendrier religieux chargé fin mai
« Je sais que la période du 29 mai au 1 er juin correspond, pour plusieurs cultes, à des fêtes ou à des étapes importantes du calendrier religieux. C’est pourquoi, si la situation sanitaire ne se dégrade pas au cours des premières semaines de levée du confinement, le gouvernement est prêt à étudier la possibilité que les offices religieux puissent reprendre à partir du 29 mai », a poursuivi le Premier ministre.
On célèbre en effet Chavouot les 29 et 30 mai dans la religion juive, correspondant à la fête des Semaines (ou de Pentecôte) commémorant le don de la Torah, reçue – selon la tradition – par Moïse sur le mont Sinaï. Tandis que chez les catholiques le dimanche 31 mai est également celui de la Pentecôte, fête célébrant le don du Saint-Esprit aux apôtres et à l’Église.
La décision n'est pas encore actée
Mais la décision n’est pas encore totalement actée. Edouard Philippe a dit « comprendre » les ministres du culte, mais leur a demandé d’attendre encore un peu pour que le pays n’ait « pas à regretter une décision précipitée », prévient-il.
Il faut attendra donc attendre de voir quelles sont les conséquences sanitaires du déconfinement avant que cette date du 29 mai ne soit confirmée. En revanche, il faudra sans doute patienter encore longtemps pour les mariages ou les baptêmes, réunissant des proches dans des lieux souvent confinés. "Une forme de brassage profondément réjouissant en temps normal, mais infiniment périlleux en temps de crise sanitaire", a conclu le chef du gouvernement.