Alors que nous pouvons de nouveau nous rendre dans nos églises depuis le week-end de la
Pentecôte, le président de la Conférence des évêques de France,
Mgr Éric de Moulins-Beaufort, a alerté sur les conséquences économiques du confinement sur l’Église française. S’il est heureux de la
reprise des cultes, l’ecclésiastique regrette, dans les colonnes du journal Le Parisien, la perte financière engendrée par cette période et annonce un
« appel aux dons ».
40 à 50 millions d’euros de manque à gagner en deux mois
De fait,
« chaque dimanche depuis plus de deux mois, il n’y a pas eu de quête », explique Mgr Moulins-Beaufort au quotidien.
« Cela fait 40 à 50 millions d’euros en moins dans les caisses qui servent d’ordinaire à éclairer, à chauffer, à nettoyer les églises mais aussi à payer le sacristain, à régler des ordures ménagères, à couvrir les charges », détaille-t-il, évoquant également l’arrêt des baptêmes et des mariages qui rapportent normalement des
« dons ».
En effet, l’Église assure ses missions grâce à la générosité des fidèles : depuis la loi de 1905 sur la séparation de Églises et de l’État, la première de ses ressources est le Denier de l’Église, cette contribution financière versée annuellement par les catholiques à leur diocèse est destinée à assurer la vie matérielle des prêtres. Le Denier fait appel à un sentiment d’appartenance et de fidélité envers l’Église, pour que ceux qui sont plus spécialement en charge d’annoncer l’Évangile aient une juste rémunération.
Lancement d’un appel national aux dons
Pour rétablir l’équilibre financier, Mgr Éric de Moulins-Beaufort annonce donc le lancement d’un
«appel national aux dons (cette) semaine», qui s’adressera
« aux fidèles avant tout ».
« Chaque donateur indiquera, dans le formulaire, pour quel diocèse il veut donner. L’ambition, c’est de compenser le manque à gagner », précise le président de la Conférence des évêques de France.