Réunis pendant deux jours à l'église Saint Luc de Baimbridge, les prêtres du diocèse de Guadeloupe on fait leur « rentrée des classes » cette semaine. L’occasion d’accueillir les « petits nouveaux » et de réfléchir sur les conditions spirituelles et matérielles de leur mission
La rentrée de l’année pastorale avec les 50 prêtres du diocèse de Guadeloupe s’est déroulée lundi et mardi à Saint Luc de Baimbridge. Premier temps fort de ces deux jours de séminaires, l'accueil des « petits nouveaux », en l’occurence deux prêtres de la congrégation des Salésiens, venus pour initier de nouvelles pistes d'accompagnement pour la jeunesse. Le Père Gérard Foucan a également présenté les sept séminaristes du diocèse et toutes les activités qu’ils mènent.
Durant cette session, le presbyterium a aussi approfondi le rôle de la formation des conseils pastoraux et des affaires économiques. En introduction à la réflexion, le père Jean Hamot a rappelé l’obligation d’avoir les deux conseils pour un développement intégral pastoral. Citant le Pape François, il a souligné qu’il faut une « créativité adaptative dans la pastorale face à l’évolution de l’humanité».
« Chercher le moyen d’annoncer l’Evangile »
« Nous sommes appelés à une ouverture : l’ importance de la créativité qui signifie chercher des voies nouvelles, c’est-à-dire chercher le moyen d’annoncer l’Evangile », a-t-il rappelé. C’est une invitation aux communautés paroissiales à sortir d’elles-mêmes et à vivre un style de communion et de collaboration.
En cette période de crise sanitaire, qui impacte particulièrement la Guadeloupe, placée mercredi soir par le ministre de la Santé Olivier Véran en "zone d'alerte maximale", il a bien entendu été question de l’impact du coronavirus sur la vie du diocèse. La catéchèse Gisèle Acomat, déléguée diocésaine, a évoqué aussi les difficultés rencontrées dans l’ouverture du catéchisme avec l’épidémie de COVID-19.
L'impact du coronavirus sur les finances du diocèse
Une pandémie qui affecte également les finances du diocèse, comme l’a rappelé son économe.
Si le denier du culte reste stable, les autres recettes principales, constituées par les dons,
les quêtes et le casuel (c’est à dire les offrandes faites à l’occasion des baptêmes, mariages
et sépultures) sont en nette diminution. Ce qui peut s’expliquer comme partout ailleurs
en Outre-mer et en métropole, par la baisse de fréquentation des églises depuis leur
réouverture post-confinement mi-juin dernier. Par peur du virus ou par simplement parce
qu’ils n’en ont plus l’habitude, beaucoup de paroissiens ne sont plus retournés à la messe
dominicale ? Ce qui a conduit plusieurs évêques, soutenus par le Vatican,
à appeler les fidèles à retourner à l’église afin d’assister physiquement à la messe dominicale.