Quelle place occupe les personnes porteuses de handicap au sein de l’Église ? Sont-elles suffisamment intégrées dans les communautés chrétiennes ou cette inclusion se fait-elle de façon erratique ? Que propose l’Église pour accueillir les handicapés mentaux au sein des activités pastorales ?

Dieu m’est témoin donne la première place à ceux qui sont trop souvent à la marge. Sur le plateau, nous recevons, Isabelle Bousquet, femme pasteur, qui a travaillé à la rédaction du livre Église et handicap mental : manuel d’aide à l’inclusion avec la fédération de l’entraide protestante. A ses côtés, Gilbert Elisabeth, jeune guyanais originaire de Saint-Laurent du Maroni, aidé par son accompagnant Pierre Fournier, lui aussi porteur de handicap, pour témoigner de la vitalité de sa foi et de ce qu’il vit avec les membres de sa paroisse, valides pour la plupart.

Les personnes porteuses de handicap sont-elles bien intégrées dans l’Église ?

Gilbert Elisabeth nous répond « oui, comme tout le monde » et Pierre Fournier, qui a été nommé diacre, dit qu’ils se sont sentis accueillis « comme des frères et sœurs à part entière ».
Cette dimension « comme tout le monde » est importante car elle répond, selon Isabelle Bousquet, d’une commune humanité devant Dieu. En effet, pour cette femme pasteur, plutôt que de s’arrêter sur les invalidités de chacun, il faudrait plutôt chercher les compétences et les mettre au service de la communauté.

Handicap et peur de la différence : comment la surmonter ?

Isabelle Bousquet indique que rencontrer l’altérité n’est pas toujours facile à gérer car celle-ci questionne le rapport au monde de chacun. Pour dépasser la peur de la différence, il faut oser dire que parfois cela fait peur et il faut chercher des moyens de s’apprivoiser les uns les autres, trouver des ponts qui reconnectent les personnes entre elles.

En Martinique, nous découvrons Les Petites Tables, un projet porté par l’association de l’Arche, pour voir comment les « accueillis » assistent à la messe du dimanche au milieu des paroissiens valides.

Comment rendre l’Église plus inclusive ?

Pour les invités du plateau, il faut apprendre à prendre le temps de s’écouter et oser, aussi, se dire les choses, ne pas craindre de blesser ou prendre mille précautions pour communiquer. Non, il s’agit de prendre celui ou celle en face de soi comme une personne normale, égale, qui a des émotions et qui ressent les mêmes choses que soi.

L’Église devient plus inclusive lorsque les chrétiens se souviennent qu’ils sont tous égaux devant Dieu et que Celui-ci a un plan pour eux : tous ensemble, ils doivent mener des actions au service de l’autre dans l’Église.

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